#10 Harcèlement sexuel et EPO avec Marion Sicot, la GTMC , le défi des 7 majeurs.
L'essentiel du Gravel et du Bikepacking - 31 décembre 2020
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Aujourd’hui, je vous propose un épisode un peu spécial. Je discute, ou plutôt je laisse la parole à Marion Sicot, cycliste professionnelle, victime de harcèlement moral et sexuel par son directeur sportif et finalement, controlée positive à l’EPO l’an dernier.
Aujourd’hui, Marion roule toujours et est en attente à la fois du verdict de sa suspension, et du jugement de son ex DS.
Je suis très heureux de donner la parole à Marion, pour mettre en lumière 2 aspects du vélo moins médiatisés : la précarité et le harcèlement.
Rouler
La GTMC : Grande Traversée du Massif Central
Un parcours balisé de 1380 Km qui pars du Morvan et rejoint la Méditerranée, ça vous intéresse ?
Malgré le nom, la GTMC débute à Avallon (89), à quelques km de Auxerre et descend au Cap d’Adge (34) en passant par Clermond-Ferrand (63). Et c’est justement cette particularité qui rend la GTMC si interessante et offre la possibilité de débuter en bikepacking. Parcourir de petites sections du tracé, sur 2/3 jours, voila qui est rassurant.
Néanmoins, attention à bien se documenter avant de filer, le parcours reste plutôt typé VTT et assez technique.
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DEFI DES 7 MAJEURS, épisode 2 !
Photos et texte : Johann Rigoulay (IG : rigoulay-joh)
Après une première tentative en 2017, avec 2 potes Florian et Tristan (qui n’ont malheureusement pas pu être présents cette année), avortée en haut du 5e col sous la grosse pluie dans la Lombarde, je savais qu’il faudrait revenir un jour pour cocher et terminer ce magnifique défi cycliste montagnard !
Samedi 19h07, sur la place de Jausiers : c’est le départ pour nous 3 : valentin, Stéphane et moi.
Maurane et moi sommes arrivés la veille. Nous sommes hébergés à Barcelonnette chez Maureen (la meilleur amie de Maurane) et Max qui nous accompagnera un peu sur le vélo et fera l’assistance par la suite avec Maurane.
Alors que le soleil commence à décliner c’est parti pour une belle aventure. Nous arrivons très vite dans le col de Vars, à 4 avec Max. Dans cette première ascension mon cardio est un peu haut, surement dû à l’excitation du départ.
La descente vers Guillestre est magnifique, mais je suis un peu crispé et le vent souffle un peu. Après de belles courbes tous les 4, nous arrivons à Guillestre, Max nous laisse filer et attend Maurane pour monter dans le Van. Une longue liaison entre Guillestre et Briançon nous attend avec Steph et Valentin. La chance est avec nous le vent nous pousse dans le dos. Le moment est très sympa, le soleil se couche sur les montagnes. Nous discutons, prenons le temps de nous remémorer nos premiers souvenirs de cyclo-cross avec Valentin (il a mis son maillot de champion de France master de cyclo-cross gagné d’une magnifique manière cet hiver!).
Vers 21h30 il est temps d’allumer les lumières avant l’arrivée sur Briançon. A quelques kilomètres de la ville, nous tombons sur une route complètement fermée pour travaux !! Pas de possibilités de contourner… On passe en mode cyclo-cross, on enjambe les barrières et on se lance dans le tunnel en travaux !! Le passage n’est pas long et nous ressortons vite du piège. Petite frayeur !
Le Col d’izoard se profile. Nous traversons Briançon de nuit. C’est parti pour le 2e monstre de la boucle. Connaissant la montée je dis à Steph qu’on peut grimper ensemble au moins jusqu’à Cervières situé à 8kms du sommet. On prend notre temps tous les 3, on s’équipe de bandes réfléchissantes pour être vu cette nuit et on mange bien. Tout va bien pour le moment. Passé Cervières comme prévu, la pente se cabre ! Je fais une tape sur le dos de Steph, lui sort mes 4 mots « Courage, PLAISIR, Force & Honneur » et je me mets à mon rythme. Valentin fait de même et petit à petit la lumière blanche de mon Steph s’éloigne derrière nous, tout en restant à portée de fusil. La sensation est superbe ! Il ne fait pas froid, nous grimpons seul dans la montagne, sans voiture, juste à la lumière de nos lampes et de la lune. Dans les pentes un peu plus sévères je prends quelques mètres d’avance sur Valentin, qui reste à son train.
A quelques kilomètres du sommet je suis bien et je sais pourquoi je suis là !
J’arrive au sommet avec 2-3minutes d’avance sur Valentin. Je m’habille, prends ma photo, mange un morceau et nous repartons ensemble pour la descente. Juste avant de chausser, je vois une lumière arriver. C’est Steph !!! Whouaa Il a bien monté, en arrivant que 6-7min après moi !!! Je lui dis « RDV au ravito en bas, où Maurane et Max nous attendent (km110)
La première descente de nuit ! Rapidement j’ai des douleurs dans la nuque à force de garder la frontale sur le casque orientée loin devant. Je suis crispé et des douleurs dans le haut du corps apparaissent. Valentin, alias Tintin, reste derrière moi. Il ne fait pas encore trop froid, j’ai hésité à mettre mes gants, j’aurais peut-être du… en bas je suis content de retrouver du plat pour me détendre un peu. Il va falloir se relâcher dans les prochaines descentes !
1er ravito : ça fait plaisir de voir Maurane et Max qui nous ont préparé les chaises et un bon café. Ils sont au top ! Steph arrive 10 minutes après et choisi de ne pas s’arrêter (il a dans l’idée de le faire en autonomie complète le fou !!!)
Au pied du magnifique col d’Agnel, nous sommes à nouveau tous les 3. On aura fait presque 120 bornes ensemble c’est top. La route se cabre à nouveau, chacun prend son rythme, je fais une bise à mon Steph, et nous nous éloignons petit à petit de lui avec Tintin (On se reverra dans 20h…). Je prends ma cadence et rapidement Tintin décroche de mon sillage… Je ne lui dis rien, je ne veux pas perturber son effort ni paraître arrogant en attendant. Chacun à son rythme, il n’y a pas d’autre choix dans ce genre d’efforts aussi longs et aussi durs !
Le vélo, les roues et les sacoches se comportent super bien, mais une douleur apparaît dans le haut du dos au niveau de la cage thoracique et m’embête quand je respire… J’ai dû me contracter un muscle lors de la descente. « On pense à autre chose et ça va passer »
Les kilomètres qui suivent sont d’une rare beauté. La cime des montagnes se dessine dans le ciel rempli d’étoiles. J’éteins même mes lumières pour apprécier le spectacle et distinguer la voie lactée dans ce ciel sans aucune pollution lumineuse. C’est ce genre d’émotions que je suis venu chercher là-haut dans la montagne. La sensation de faire qu’un avec mon vélo, la route et l’environnement qui m’entoure.
La descente de ce col d’Agnel est superbe mais truffée de trous… Il faut être très vigilant mais en même temps essayer de ne pas trop se contracter. Tout se passe bien, j’essaie d’être fluide tout en minimisant les risques. La fin est interminable, j’ai du mal à trouver ma position sur le vélo.. Mais je sais qu’en bas je retrouve ma Maurane et Max pour le 2e ravito.
Me voilà dans la ville de Sampeyre et j’aperçois enfin le Van bleu de Max et Mau qui m’attend au bord de la route ! Il est environ 2h30 du matin et ils sont sur le pont à me préparer café, ravito, Energy Diet ! Quel plaisir d’avoir une team au top comme ça ! J’essaie de profiter d’eux et de me détendre au maximum tout en gardant un œil sur l’heure qui tourne. Au bout de 12min on voit un cycliste qui passe à côté de nous sans nous regarder. C’est Tintin ! Il ne nous a pas vu. On cri son nom et il fait demi-tour. Au bout de 20 minutes d’arrêt, il faut retourner au charbon. Tintin à fait une pause plus courte que moi ce qui nous permet de repartir ensemble. Nous sommes au pied du terrible col de Sampeyre (15kms à 8,5 % sur un bitum complètement défoncé).
Ce col de Sampeyre qui nous avait fait si mal il y a 3 ans avec Flo et Tristan, passe plutôt bien avec un braquet plus adapté (pour les connaisseurs nous avons monté un 34/32 pour ce défi) et j’arrive au sommet à 4h25. Dans la montée Maurane me dit que Steph n’était pas bien au ravito et qu’il venait même de vomir…
J’avais prévu d’être là-haut au lever du soleil… C’est loupé il fait encore nuit noir !
Je ne traîne pas trop : On s’habille, la photo, un pipi, un petit pain et let’s go pour la descente. Les mots d’ordre sont PRUDENCE et RELÄCHEMENT.
Après une descente très tortueuse et de nombreuses relances, j’arrive enfin dans la vallée sur une portion de plat plutôt agréable (et oui c’est bien moi qui vient de dire que j’ai envie de plat mdr…).
Après quelques kilomètres de plat assez appréciable la trace prend à gauche et je me souviens de ces gorges encaissées. Je suis au pied de La Fauniera, avec ces mythiques passages à plus de 20% ! L’aube pointe enfin le bout de son nez. J’en profite pour faire un petit arrêt déshabillage, manger une banane et faire quelques étirements au pied des gros pourcentages. Dans la pente il faut remettre le moteur en marche… Mais psychologiquement, je vais chercher le lever du soleil donc tout va bien !
Les gros pourcentages arrivent avec ces fameux passages à 20% qui s’enchaînent sans nous laisser de répit ! Je suis tout à gauche, je me remercie d’avoir monté ce beau 34/32 !
En arrivant dans une partie dégagée et en découvrant un paysage alpin magique, je me sens complètement à ma place !
La route serpente le long d’une grande ferme et le troupeau de vache est juste sur le bord de la route. J’aperçois au dernier moment une bergère en train de traire une vache à la main !! Elle ma lance un grand CIAOO avec un grand sourire et commence à me parler en italien. Je lui fais comprendre que je suis français et elle finit par me dire « aller courage bravo » !
La route change de vallon, la pente est toujours très forte et je commence à peiner. Arrivé sur un point de vue je décide de m’arrêter pour souffler un peu et profiter du paysage grandiose que nous offre ce col, assurément le plus beau et difficile de tous !
La route ne fait pas plus de 2m de large et certaines parties ne sont même plus goudronnées. Je me dis qu’on a bien fait de ne pas faire passer Maurane et Max sur cette portion (depuis Sampeyre il on fait un détour par la vallée pour nous reprendre en bas de la descente de la Fauniera, à Demonte).
Le haut du col se passe bien pour moi, la micro-pause m’a fait du bien. Je reçois un appel de Steph, qui a besoin d’entendre ma voix. Ca fait plaisir de l’avoir, il m’explique qu’il n’est pas au top mais qu’il ne va rien lâcher. Je le reboost un peu. Les derniers kms sont extrêmement durs physiquement mais mentalement c’est du bonheur. Le paysage avec le soleil qui s’élève sur les montagnes est juste magique.
J’arrive à une première stèle en hommage au grand Fausto Coppi et vais chercher la stèle de Marco Pantani 1,5kms plus loin, en haut de la FAUNIERA.
La descente qui suit est un pur bonheur. La route est réservée aux cyclistes car trop étroite. Les marmottes sont en nombre, les courbes sont superbes, que demander de mieux ! Il faut rester vigilant mais mon corps se relâche, les trajectoires deviennent plus fluides. Gooo on va chercher le petit déjeuner à Demonte et voir ma Mau !!!
Arrivée en bas, je tombe directe sur le parking que Mau m’a indiqué par message. Le Van est là, ma Mau aussi et Max est en tenue de vélo pour faire la fin de la boucle avec moi ! Je m’accorde un peu plus de temps sur ce 3e ravito. Il est 8h le café avec un peu de pain me fait le plus grand bien. La femme de Tintin est là aussi avec ses enfants qui l’attendent avec impatience. Maurane est toujours au top, même si la fatigue commence à se faire sentir pour elle aussi. Je me déleste de l’équipement pour la nuit et au bout de 30 minutes je repars en compagnie de Max. Juste à ce moment Tintin arrive au ravito ! Ca fait super plaisir de le voir. On échange quelques mots, je lui demande comment ça va et nous repartons !
10kms de vallée sur le plat nous attendent sur une route très passagère et max me prend un relais qui me fait du bien à la tête et aux jambes. On discute un peu, je me détends un peu et quelques minutes plus tard nous sommes au pied du col de la Lombarde. La fameuse montée dans laquelle il y a 3 ans nous avions pris un énorme orage qui avait fait chuter la température à 3,4 degrès… Nous poussant à l’abandon transit de froid et de fatigue.
Cette année il fait super beau, tous les feux sont au vert ! Les jambes sont lourdes, dans les premiers pourcentages, je choisis donc de me mettre en danseuse sur une longue portion pour me mettre dans le rythme et détendre un peu les muscles. Malheureusement en me retournant je vois que le rythme est trop élevé pour Max, qui est à froid et qui n’a pas beaucoup dormi dans la nuit… Je suis un peu embêté pour lui, je l’attends un peu mais me rends vite compte qu’on devra faire l’ascension comme ça. De mon côté à ce moment les sensations sont vraiment très bonnes et je me fais plaisir sur le vélo ! Ca fait bien longtemps que je ne me suis pas fait autant plaisir sur la bicyclette ! Le petit dej pris en bas ainsi que l’Energy Diet pris en plus m’ont complètement rechargés les batteries.
A quelques kilomètres du sommet, ça fait déjà bien longtemps que les 2000m d’altitude sont dépassés, je commence à avoir un coup de moins bien. J’ai peut-être monté le col un peu vite, mais j’avais besoin de me faire plaisir. Arrivée en haut, à la frontière Franco-Italienne ma Mau est là pour me faire la photo et me ravitailler. Je ne suis plus super lucide, la grosse fringale n’est pas loin. Je m’assois je mange et Max arrive 6 minutes après moi. C’est parfait nous allons pouvoir repartir ensemble !!!
Là dans ma tête je sais déjà, sauf incident, que je serais grand Maître des 7 Majeurs ce soir, le timing est top et je suis encore bien. Maintenant on va chercher un temps.
Après 20 minutes d’arrêts (quand même..) les batteries sont rechargées. Je fais un bisou à ma Mau et feu dans la descente !
En bas je vois les 300K sur mon compteur. C’est une première pour moi, la petite émotion n’est pas loin, mais la route est encore longue. Il reste maintenant un long faux plat interminable de 25 kilomètres à avaler et 26 kilomètres de montée pour gravir le dernier col : la cime de la Bonnette à 2860m, la route la plus haute d’Europe !
Le faux plat est interminable et le vent de face s’engouffre entre les montagnes. Nous nous passons quelques relais avec Max mais les forces s’amenuisent des deux côtés… Nous arrivons enfin à Saint Etienne de Thinée, le pied officiel de la Bonnette. Le panneau Sommet 26kms fait mal à la tête, mais c’est le dernier col ! A ce moment je me lance dans des calculs savants pour prévoir quel chrono je vais pouvoir réaliser à Jausiers… Le moins de 20h est jouable mais il ne va pas falloir trainer en route..
Dans ces premiers kilomètres, mon énergie diminue, je suis vide. Heureusement Maurane a prévu un dernier arrêt à 18kms du sommet. On parvient après de longues minutes à l’endroit où elle s’est arrêtée. Je lui demande un dernier Energy Diet vanille car je suis vidé. Après 5 minutes, et quelques étirements, c’est reparti en direction du sommet. Quelques instants après être reparti, j’ai retrouvé des forces, les sensations reviennent, nous avançons bien. Malheureusement 2-3kms plus loin Max décroche et ne suis plus mon rythme.
Au détour d’une épingle je lui demande si tout va bien ? Ca lui tire fort derrière les jambes, « mais ça ira ». Je garde donc mon rythme et me mentalise pour aller chercher le sommet de ce dernier col mythique !
Au fur et à mesure que l’on s’élève le paysage se dégarni et le vent devient de plus en plus fort. A 8kms du sommet nous l’avons en pleine face. Il souffle au moins à 70 km/h et c’est une lutte acharnée pour avancer. En levant la tête je vois qu’il faudra faire avec jusqu’au sommet ! A ce moment un italien me rattrape et gentiment me dit de prendre sa roue. J’augmente mon rythme pour rester avec lui et m’abrite au moins 3kms dans son sillage ! Puis on commence à « essayer » de parler en anglais lorsqu’il me demande d’où je viens. Je lui explique le défi des 7 majeurs et lorsqu’il comprend il me dit un grand BRAVO !
1 ou 2 kms plus tard son allure est trop rapide je dois le laisser partir… Il m’a dit qu’il allait à la cime de la Bonnette et moi je lui ai dit : « je ne pense pas que le parcours me fasse monter en haut, mais juste au col de la bonnette ! » Et bah raté mon gars, le parcours te fait bien monter tout en haut. Il faudra affronter le dernier kilomètre à plus de 12% de moyenne, pour monter sur la route la plus haute d’Europe !
A ce moment là tout se joue dans la tête !
Je me mets à me parler « arrête de te plaindre, c’est ce que tu es venu chercher non ??! ».
Dans les derniers mètres je vois le compteur passer sous le 6 km/h , je suis dans un autre monde ! Mais Je finis par arriver à cette grosse pierre symbolisant la cime de la Bonnette ! L’italien est là, comme s’il m’attendait ! Gentiment il me prend en photo et me félicite. Je le remercie mille fois, je prends le temps de regarder autour de moi et de savourer le paysage grandiose que j’ai devant les yeux.
J’enfile le K-Way, le vent souffle très fort ! Le haut de la descente va être très délicat avec le vent qui s’engouffre dans mes roues hautes. Je regarde le chrono. Il me reste 38 minutes pour faire les 23kms de descente !
Une fois la crête délicate passée, il n’y a plus qu’à laisser aller le vélo et se faire plaisir sur les trajectoires ! Les jambes sont légères, je relance après chaque virage, comme si les 340kms que j’ai dans les pattes avaient disparu !La pancarte JAUSIERS est en vue ! L’émotion d’avoir bouclée cette majestueuse boucle et d’avoir concrétisé des mois de préparation est bien là. J’arrive sur le parking de l’Eglise après 19h56 de vélo. Maurane est là pour m’accueillir et me prendre dans ses bras !
Je suis Grand Maître des 7 Majeurs !
Enorme bravo à Tintin qui arrivera 1h10 après moi en 21h.. et à mon poto Steph qui finira la boucle, avec une force mentale hors du commun, en un peu plus de 25h !
Un ENORME merci à ma Maurane qui a assuré parfaitement l’intendance pendant ces 20h ! Ainsi qu’à Max qui m’a épaulé sur le vélo et à côté. Et Merci à vous tous pour vos messages qui m’ont portés tout au long du parcours !
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