#1 Un podcast avec Pauline Sabin, une épreuve Gravel en Charente, un récit de la Ventoux Gravel Ultra.
L'essentiel du Gravel & du Bikepacking - 30 octobre 2020
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Dans cet épisode, je discute avec Pauline Sabin et de sa récente “conversion” au gravel. Après des années de triathlon Ironman, de VTT XC/Marathon, Pauline se tourne désormais vers le gravel, qui combine selon elle, le goût de l’effort dans un cadre naturel.
Pauline raconte également comment elle jongle entre vie sportive, vie professionnelle et vie de famille.
Rouler
Gravier Tour Charente 2021. 3 & 4 avril 2021 - Mouthiers sur Boëme (16).
Après avoir organisé plusieurs épreuves en Lozère, les amis de Hors Traces Aventures nous dévoilent une superbe épreuve en Charente !
C'est la première épreuve de gravel en Charente, terre de gravel par excellence.
Parcours rando à la journée (au choix samedi ou dimanche ) ou sur 2 jours avec possibilité de bivouac sur réservation.
Jour 1 : parcours bien vallonné entre vallée et forêt > 120 km/1500 m d+
Jour 2 : parcours plus roulant sur de belles pistes calcaires au cœur du vignoble de Cognac > 100 km/1 200 m d+
Parcours ultra le dimanche : un concentré de deux parcours. A réserver aux baroudeurs > 180 km/2 200 m d+
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Ventoux Gravel Ultra - 25 octobre 2020
Comment gérer de multiples crevaisons tout en restant cool ?
Au vu des annonces de notre Président de la République, il n’est pas idiot d’affirmer qu’Olivier, l’organisateur a eu le nez creux pour nous offrir une dernière folie pour 2020.
Cette Ventoux Gravel Classic se composait de plusieurs déclinaisons. Une version Light de 90Km/ 2 000D+, une version Ultra de 140Km/3 800D+ et enfin, une version découverte & Bikepacking sur 2 journées.
Sans hésiter très longtemps, je me suis aligné sur la version Ultra, conscient de la difficulté qui m’attendait, sachant que mon vélo et surtout les pneus allaient être mis à rude épreuve. Un départ de nuit, des conditions climatiques changeantes (le Ventoux reste un massif montagneux), il fallait donc prévoir de quoi éclairer, manger et se couvrir en cas de météo désastreuse.
La tenue de départ est choisie avec soin pour éviter d’avoir froid au départ, mais également de crever de chaud 2h plus tard. J’opterai donc pour 1 sous-maillot court et un sous-maillot long, tee-shirt de trail et manchettes. En bas, short de trail pour les poches latérales et cuissard. Puis les classiques, gants épais (pour les chocs à répétition) et crème à fesses pour les frottements.
Dans la sacoche de selle : veste chaud, coupe-vent, gants chaud, jambières, couverture de survie (obligatoire), nécessaire de réparation (1 chambre à air, mèches et outils, démonte pneu, démonte obus).
Dans la sacoche de guidon : gâteau énergétique (5 parts), dattes fraîches (12) et gels Holyfat (2).2 bidons (petite taille).
Vélo : Scott Gravel Addict 10 2021 (Sram Force AXS double plateau), pneus Hutchinson Touareg 40mm. Pompe et multitool Syncros intégré au porte-bidon. Eclairage “Amazon” à 25 euros.
Dimanche, 6h20. Je m’élance dans la pénombre après avoir bipé au départ, et surprise, un single “gentiment engagé” presque au démarrage. Ca réveille et les sensations du jour levant en Provence compensent largement ce réveil brutal. En revanche, je constate une crevaison à l’arrière. Rien de grave en Tubeless, mais je perds quand même de la pression, d’où plusieurs arrêts gonflage. Finalement, je décide de poser une mèche pour stopper l’hémorragie. Et comme je n’ai jamais fait ça…je regarde un tutoriel sur Youtube tranquillement assis au bord du chemin, et en quelques minutes, ça repart à l’aise.
Le paysage est dingue, le soleil arrive doucement.
La suite du parcours est fantastique, dure, chaotique. Ca grimpe fort et longtemps, ça descend tout aussi fort. Puis vers le Km 30, excès de confiance, petit instant de manque d’attention et je tape fort dans une descente périlleuse. Pourtant, j’arrivais en bas, tout passait très bien à force de prudence et de patience. Le choc fait bouger le guidon, et du liquide préventif gicle du pneu avant….Oh p… me dis-je , ça sent le roussi cette affaire puisque je n’ai plus que 2 mèches. Bilan rapide, le pneu avant est endommagé à 2 endroits et l’arrière à un endroit. Dilemme !
Ca sera donc chambre à air à l’arrière et 2 mèches à l’avant. Rien de difficile, il faut juste rester cool, calme et de bonne humeur. D’ailleurs, je commence par appeler ma femme et manger un truc. Quel con tout de même ! Il serait facile et pratique de blâmer les pneus, l’organisateur, les cailloux mais tout est de ma faute.
Je repars résigné de ne pas revoir d’autres participants après tout ce retard accumulé. Détail important, nous communiquons tous, participants et organisateurs, sur WhatsApp. Olivier est au courant de mes péripéties, comme de celles des autres. Sur un massif montagneux, c’est important de se mettre en sécurité.
Finalement, je repars en me disant qu’il me reste 100km à faire avec une chambre à air à l’arrière et que je n’ai plus de quoi réparer. Là, c’est le Ventoux sans filet, il va falloir piloter souple !
Petite satisfaction dans les pierriers, je passe à vélo en danseuse là je posais pied à terre avant.
La suite est du même tonneau avec le génial col de la Tune. C’est là que je découvre que mon dérailleur arrière refuse de passer sur la dernière denture. Ok, je monterai donc en force, avec quelques passages à pied, et quelques arrêts photo. Au final, je fais le 2ème temps à 1 min de Gaël.
Les nombreux contrôles de sécurité (avec un bip) avec un léger ravito permettent de refaire les bidons et avaler 1 ou 2 bananes en plus.
La météo se brouille un peu et je me dis qu’il ne faudra pas moisir dans les parages trop longtemps. C’est également à ce moment que la patience entre en action, car les difficultés se répètent, la fatigue s’installe petit à petit et pourtant il faut rester vigilant. Boire, manger, rester détendu, piloter souple et préserver l’ensemble.
La descente de la piste des graviers blancs sera une sorte de chemin de croix. 8km de descente, 8km de cailloux, debout sur les freins, debout pour ne pas pincer la chambre à air, 8km à viser entre les cailloux puisque je n’ai plus de quoi réparer. 8km avec un vent glacial. Le Ventoux, ça se mérite et il ne se laisse pas amadouer facilement.
Les 30 derniers kilomètres sont plus relax. Toujours des cailloux mais entrecoupés de sections très roulantes et même une longue côte sur la route. Le parcours se partage désormais avec d’autres participants du parcours light ou du parcours bikepacking et c’est vraiment sympa de voir de nouvelles têtes. Je termine avec Cyril.
Encore une belle balade, mais qui se mérite tant le Ventoux est exigeant. Je retientrai la leçon de ces multiples crevaisons. Rester calme, être patient, ça passe toujours.
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Qui sont les pratiquants Gravel &Bikepacking en Francophonie ? Ca prend 5min de répondre à quelques questions.